Açores : Terceira en 5 jours, notre voyage raconté jour par jour (1/6)

Tout a commencé sur Facebook, le 14 septembre 2018. Je me suis lancé le défi de raconter la journée correspondante d’il y a deux mois jour pour jour aux Açores, tous les soirs à 18h00. J’ai donc commencé par le 14 juillet, date de notre départ. Puis le 15 septembre, j’ai raconté le 15 juillet, le 16 septembre le 16 juillet etc…

J’ai donc décidé de compiler mes récits par île sur mon blog, en partant de ce que j’avais écrit sur Facebook et en le retravaillant. Effectivement, j’ai beaucoup écrit durant ce défi et me suis amélioré au fil du temps. J’ai pu compter sur les feed-backs réguliers de la part de mes proches qui m’ont fait part de leur regard critique et de leurs conseils.

Alors même si vous avez suivi mes récits sur ma page Facebook, ceux-ci sont sensiblement différents et certainement plus agréables à lire !

Açores 2018 : 

  1. Terceira en 5 jours
  2. Graciosa en 3 jours
  3. São Jorge en 5 jours
  4. Pico en 3 jours
  5. Faial en 4 jours
  6. São Miguel en 7 jours

[Jour 1 – Terceira – Açores 2018]

Pour situer le contexte, nous sommes arrivés très tard la veille à Ponta Delgada, capitale des Açores. Après cette très courte nuit, on marche à nouveau en direction de l’aéroport, direction donc l’île de Terceira.

Arrivée sur cette nouvelle île, nous n’attendons pas une seconde pour commencer l’auto-stop. Après avoir fait demi-tour au rond-point (et avoir bravé tous les dangers ;-p), une voiture se présente à nous, avec à son bord 2 jeunes Américains. Ils nous emmènent au Subway de Praia, car il se fait faim et… C’est l’heure de la finale de la Coupe du Monde 2018 ! En planifiant ce voyage, je n’aurais jamais pensé que la France irait en final. Ils m’ont bien donné tort, et beaucoup de regrets de ne pas pouvoir être en France du coup ! En tout cas, c’était à n’en pas douter : l’ambiance est 0 ici à Terceira (étrange pour une île qui se veut être la reine de la fête !). On est maintenant bien installé en face de la télé du Subway, personne ne peut gâcher notre plaisir. 😉

Pris en autostop par deux américains rencontrés sur l'île de Terceira
Deux américains rencontrés sur l’île de Terceira

À la mi-temps, nous quittons les lieux rejoindre notre logement. Dans les minutes qui suivent, nous allons faire une rencontre qui va complètement changer notre séjour et donc nous étions loin de nous imaginer !

Au Subway de Praia à Terceira, face à la finale de la Coupe Du Monde 2018 de foot
Au Subway de Praia à Terceira, face à la finale de la Coupe Du Monde 2018 de foot

Pour le moment, nous marchons en direction de notre logement tout en faisant de l’auto-stop, et personne ne s’arrête. Jusqu’à qu’un beau 4×4 de la marque Mercedes-Benz pointe le bout de son nez sur cette route déserte. Marine se dit « voyons voir s’il a autant de cœur que d’argent ». Elle a vu juste : il s’arrête et le quarantenaire qui est à son bord nous ramène tout amicalement à la maison. Bon, il nous dit quand même « Ahh vous êtes français ? Si j’avais su ça, je ne vous aurait jamais pris ! Mais bon, vous avez l’air sympa ! ».  On est déposé sain et sauf à la maison, on se dit que c’était une belle rencontre, malheureusement sans suite.

Mais quand on sort à nouveau 1 heure plus tard pour aller faire nos courses, que va-t-il se passer à votre avis ? Le 4×4 Mercedes pointe à nouveau son nez, avec toujours le même chauffeur à bord ! Il s’arrête, nous demande où on va, fait un demi-tour et nous ouvre ses portes. . Incroyable. Ce mec est en or ! Cette fois-ci, on fait plus ample connaissance. Par ailleurs, il est maintenant accompagné de son fils, ayant la vingtaine, sur le siège passager. Nous sommes donc déposé devant le supermarché, et devinez ce qu’il nous dit… « Prenez votre temps, on vous attend »… Mais…. Quoi ? Vraiment ? Bah oui, vraiment. On n’a pas l’air de rigoler avec l’hospitalité ici.

Alors en sortant du supermarché, bien sûr qu’il est là ce monsieur ! Nous faisons une fois de plus chemin inverse vers la maison, et avant de nous lâcher, lui et son fils nous disent : « Préparez-vous, prenez une douche, dans 30 minutes on est de retour et on vous emmène manger ». AH. Bon ok !

Ils sont bien de retour 30 minutes plus tard. Avant d’aller manger, Emídio, de son nom que nous avons maintenant identifié, nous emmène au sommet de la colline Serra do Cume, soit à 500 mètres d’altitude. De là haut, c’est une vue imprenable sur Terceira qui s’offre à nous, avec en prime le coucher de soleil (beau timing !). C’est exceptionnellement beau !

Sur les hauteurs de Serra do Cume à Terceira avec un magnifique couché de soleil
Sur les hauteurs de Serra do Cume à Terceira

Puis, nous faisons route vers le restaurant Caneta, qui n’est d’autre, selon Emídio, le meilleur restaurant de l’île.

Ai-je besoin d’une carte pour choisir ce que je veux manger ? Bien sûr que non, Emídio veut que je goûte à l’Alcatra ! Cette spécialité de Terceira n’est ni plus ni moins qu’un ragoût de viande de boeuf, bien évidemment préparé d’une certaine façon, mais que je ne saurais décrire. Dans ce cas là, la viande que je m’apprête à déguster provient directement de l’élevage du propriétaire même. Est servi en accompagnement, quelques tranches de pain de mie sucrée. Ça peut paraître étrange, mais je vous assure que c’est un régal. Sans aucun doute, c’est le meilleur plat que j’ai mangé durant tout mon voyage.

Voilà, tout ça en une journée. C’est incroyable… Et ce n’est pas près de se terminer avec Emídio et toute sa famille ! (Ayant profité de l’instant, je n’ai pas pensé à prendre de photos.)

[Jour 2 – Terceira – Açores 2018]

Ce matin, nous avons une mission. Le but est d’aller réserver 4 trajets en bateau que nous allons faire durant notre séjour. Car oui, sachez que les trajets en bateau aux Açores ne peuvent être réservés sur internet. Il faut donc aller les acheter une fois sur place. Pour cela, il nous faut aller au centre-ville. Allons-nous pouvoir enfin marcher comme des grands, ou allons-nous encore croiser Emídio ? Suspens… Raté ! On croise bien sa route en sortant du village ! Alors tout comme hier, il n’hésite pas à faire demi-tour pour nous ramener chez Via Victoria, l’agence de voyage de Praia. Nous sommes profondément touchés par la sympathie incroyable de cet homme…

Dans cette agence, nous sommes visiblement des intrus. Tout le monde parle portugais, et personne ne parle anglais. Chouette ! Alors tant bien que mal, avec les quelques mots de portugais que j’ai appris, nous arrivons à tout réserver. Ce fut long, mais nous y sommes arrivés tout de même !

En retournant à la maison, cette fois-ci, pas de traces d’Emídio sur notre trajet. Nous marchons enfin !

L’après-midi nous quittons à nouveau notre village, direction la plage. Comme vous pouvez le voir sur les photos, le centre-ville de Praia est petit, mais tellement mignon. Il y a une maison de retraite à côté de la place centrale et les personnes âgées sortent, posent leur nappe et jouent aux cartes dans la rue. Une belle atmosphère, où tout le monde à l’air de vivre en communauté !

Le centre-ville de Praia à Terceira
Le centre-ville de Praia à Terceira

Arrivés à la plage, retour à la réalité. L’Atlantique, c’est une eau froide, à laquelle il faut s’habituer. Alors si déjà on va côtoyer l’océan durant 4 semaines, autant commencer à s’y acclimater ! Mais sans vous mentir, une eau froide comme ça, ça fait tellement du bien…

À Terceira, il faut noter qu’il y a une base aérienne américaine. Donc il y a des américains partout, que ce soit à la sortie de l’aéroport (comme hier ;)), ou à la plage. Et un américain… ça aime se faire entendre quoi. ;p C’est à se demander si nous sommes réellement au Portugal !

[Jour 3 – Terceira – Açores 2018]

Allez, fini les journées légères, aujourd’hui on attaque enfin le morceau !

Nous commençons la journée avec une petite randonnée à l’intérieur de l’île. Pour nous rendre au point de départ, une petite séance d’auto-stop s’impose ! On la fait sur une petite route à côté de notre village, qui est du coup en parallèle de la voie rapide. On se demande si ça va marcher étant donné qu’il n’y a visiblement pas de voiture. C’est vrai que nous pourrions tenter notre chance sur la voie rapide, mais on aimerait quand même essayer cette route plus calme. Paradoxalement, nous avons plus de chance de trouver quelqu’un voulant bien nous emmener sur une petite route comme celle-ci, étant donné que cette personne saura très bien qu’elle est notre seul espoir !

Alors au bout de 5 minutes, une voiture, visiblement de location, arrive… Et s’arrête ! À bord, nous faisons connaissance avec ce couple néerlandais de Rotterdam. Et comme une coïncidence n’arrive jamais seule, ils nous disent qu’ils ont déjà fait la randonnée hier. Ils savent donc où nous déposer ! Top. 😉

Le but de la randonnée est, en gros, de monter au sommet de la caldeira, la longer quelques mètres, pour ensuite redescendre. C’est parti !

Les paysages que nous rencontrons sont divers et variés : plaine, forêt tropicale, forêt de sapin, à l’intérieur de la caldeira une vue sur des enclos de vaches et pour finir en fin de parcours les fameux « passage des bêtes » qui ne sont d’autre que des vestiges de toutes les charrettes passées par ici et qui ont laissées des traces de leurs roues directement gravés dans la lave. Une excellente randonnée dont je vous laisse admirer les photos. 🙂

Le sol a été creusé par les milliers de charrettes passées par ici dans le temps
Le sol a été creusé par les milliers de charrettes passées par ici dans le temps

La journée n’est pas finie, et nous nous remettons à l’auto-stop. La route est toujours déserte, mais… vraiment déserte. Nous avançons, mais ne croisons aucune voiture. Jusqu’à qu’un Açoréen, très âgé, s’arrête et nous emmène jusqu’à notre prochain stop : Furnas do Enxofre. Bien évidemment, cet homme ne parle pas anglais. Mais pas de problème, j’ai retenu la leçon de l’an dernier, et j’ai donc appris quelques mots de portugais avant le début du voyage. Cela lui a visiblement fait plaisir. 😉

Furnas do Enxofre est un site remarquable, se trouvant dans une zone comportant plusieurs sorties de gaz volcaniques. Les températures peuvent atteindre 100°C à la surface ! La fumée qui en sort est majoritairement composée de dioxyde de carbone accompagné de souffre ou encore de méthane. Alors oui, ça ne sent pas très bon. Mais peu importe, ce que nous voyons est impressionnant ! D’autant que les roches ont été altérés par le souffre et le fer et présentent ainsi une très belle couleur cuivrée.

Furna do Enxofre à Terceira, avec ses fumés et ses pierres altérées par le souffre et le fer
Furnas do Enxofre à Terceira, avec ses fumés et ses pierres altérées par le souffre et le fer

Nous retournons sur la route, et l’auto-stop est toujours aussi compliqué. Malgré les quelques personnes qui étaient avec nous à Furnas do Enxofre, personne ne nous prend et nous marchons alors le long d’une très belle route enclavée dans les roches creusées. La route est très étroite et sinueuse, et ne se prête donc pas à l’auto-stop. Nous essuyons ainsi des refus innombrables. Une valeureuse personne à bord de son pick-up fini par nous prendre (quitte à bloquer tout le monde derrière, c’est top !), et nous embarquons donc pour Angra do Heroísmo !

Cette ville est classée patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous l’avons déjà visité l’an dernier, et c’est vrai qu’elle est sublime ! C’est comme si nous étions encore à l’époque colonial avec tous ces bâtiments caractéristiques et ses rues colorées. Nous y passons la fin de journée à nous baigner, tout simplement. 🙂

Allez, une dernière fois de l’auto-stop pour rentrer à la maison. La personne qui nous emmène est un trentenaire qui vient de sortir du travail et qui est parti aller acheter un cadeau à sa femme à Praia. Yo c’est gentil ! 😉

[Jour 4 – Terceira – Açores 2018]

Ce matin, rien de spécial à signaler. Alors passons directement au déjeuner !

Aux Açores, il y a une référence incontournable : les snack-bars. Généralement, ils ne paient pas de mine, mais à l’intérieur, l’ambiance est familiale et authentique. Il ne faut pas avoir peur d’y rentrer ! On vous accueille toujours comme il faut, et à côté de votre table, vous retrouverez des retraités, des collègues, des familles ou des amis venus manger quelque chose de simple, rapide et bon.

Alors une fois n’est pas coutume, nous nous rendons dans l’un d’entre eux. La petite anecdote du jour se trouve au niveau du dessert. Vous connaissez sûrement les « Pastel de Nata » de Lisbonne. Ce sont de petites tartelettes au flan, vendu moins d’un euro. Dans ce snack-bar, j’ai pu découvrir pleins d’autres recettes de « Pastel » ! Seule la garniture diffère, et nous avions cette fois-ci : une Pastel de Terceira, une Pastel de Angra do Heroismo et une Pastel de Praia. À chacun sa recette ! Cette dernière de Praia au mélange de noix était top. 😉

Allez, on est bien rempli là ! Nous partons pour les piscines naturelles de Biscoitos (oui, ça veut bien dire biscuit en portugais). La ville se trouve au milieu de l’île. Sachant que nous sommes sur la côte Est, ça nous fera une petite trotte ! C’est parti pour une séance d’auto-stop, durant laquelle je demande à plusieurs personnes si elles peuvent nous ramener à « Biscuit ». 3 chauffeurs différents nous auront été nécessaires pour arriver à destination. Petite mention pour le dernier d’entre eux, qui nous a fait la plus grande partie du trajet. Forcément, il connaît bien Biscoitos, et nous a donc déposé devant le meilleur coin de baignade du village ! Merci à toi. 😉

Le ciel est bien couvert, mais pourquoi ça nous refroidirait ? Nous prenons notre courage à 2 mains et nous plongeons dans cette eau… Glaciale ! Notre regard fixé au loin, avec cette mer déchaînée et ce ciel gris, on dirait que nous sommes au bout du monde. Ça a son charme ! 😉

Les piscines naturelles de Biscoitos
Les piscines naturelles de Biscoitos

En remontant la pente pour regagner la route principale, nous nous faisons interpeller par un français de Lyon, qui nous avait visiblement repéré. Nous avons échangé sur nos expériences, c’était super sympa ! Il nous a proposé de nous ramener chez nous avec sa voiture de location, pourquoi refuser ?

La journée touche à sa fin, on se dit que ça fait longtemps que nous n’avons pas vu Emídio ! Nous lui écrivons un mot, et nous nous rendons chez lui pour le scotcher à sa porte. Mais sa voiture était visiblement là, alors je toque. Le voilà qui nous accueille, toujours avec sa bonne humeur contagieuse ! Nous rencontrons sa femme, ainsi que sa fille. Il nous invite dans son salon, et nous discutions un long moment. Il nous dit qu’il avait prévu de manger avec ses enfants, alors il nous convie également ! Ils nous emmènent dans un restaurant typique, qu’ils qualifient de « cantine de Praia ». Effectivement, ce n’est pas cher, c’est copieux, c’est bon, et on se sent comme à la maison !

C’était d’une sympathie inégalable. La soirée se finit au bar de Praia avec ses deux enfants, Pedro et Marta donc, ainsi qu’un de leurs amis.

À ce moment-là, on se dit qu’on est quand même chanceux de vivre tout ça, de pouvoir passer du temps avec des Açoréens, à discuter de nos différences culturelles, du contexte de vie qui est forcément différent quand on habite sur une île au plein milieu de l’Atlantique etc… On se sent vraiment la bienvenue ici, ça fait chaud au cœur. 🙂

[Jour 5 – Terceira – Açores 2018]

Pour cette journée, je laisse la parole à Marine, ma copine avec qui j’ai fait ce voyage. Le style d’écriture est certainement différent et plus féminin. 😉

Et c’est une nouvelle journée qui commence sous le soleil des Açores ! Enfin le soleil…pas tellement ce jour-là en fait. Petit réveil en douceur avant de partir direction Angra do Heroísmo, précisément au Monte Brasil, pour une randonnée comme on les aime ! Qu’est-ce que le Monte Brasil me dirait-vous ? Cela désigne le petit volcan apparu sur la côte sud de la ville d’Angra, et la surplombant ainsi. Ce fut un endroit stratégique durant les guerres, au point où le fort de São João Baptista fut construit et utilisé comme point de défense et de repérage des navires. Aujourd’hui, le fort est réutilisé par l’armée américaine, et certaines zones sont ainsi interdites d’accès.

C’est donc avec détermination que nous quittons la maison pour commencer une nouvelle session de notre activité favorite : LE STOP ! (Qui ne l’avait pas deviné ?) Mais à peine sorti, nous remarquons que la météo n’est pas trop de la partie… Alors, en attendant, nous décidons de faire un tour du village le temps d’y voir plus clair ! À un moment, nous commençons à entendre des bruits assez puissants. Dans le ciel se déroulait un véritable spectacle d’aviation. De multiples avions militaires américains défilent à une allure incroyable ! C’était super impressionnant de voir ça, surtout dans des paysages comme ceux des Açores. Mais ça fait tout de même un sacré boucan. Cette petite balade finie, nous remarquons que la météo n’a pas trop bougée. On se décide néanmoins à partit dès à présent sur Angra.

Ce sont deux personnes qui ont eu la bonté de nous conduire jusqu’à destination sain et sauf. Le trajet fut assez étrange, car nous nous sommes échangés aucun mot, mis à part « We would like to go to Angra ». Ces deux amis n’ont fait que parler entre eux, et nous avons donc patiemment attendu à l’arrière. Ce fut très sympa de leur part de nous emmener à destination, mais nous ne sommes vraiment pas habitués à ce type de trajet en auto-stop !

Nous commençons donc notre randonnée, et remarquons vite que le Monte Brasil est un bijou de nature ! La forêt et magnifique, et par endroits, elle est aménagée afin de profiter de l’emplacement, comme avec des barbecues, des tables de pique-nique ou des aires de jeu. Nous rencontrons également divers animaux, tels que des biches, pleins de chats, des poules et des oiseaux.

Et sûrement la meilleure chose de cette randonnée, c’est tous les points de vue qui s’offrent à nous ! On a de magnifiques vues sur l’océan, notamment à un endroit où l’on rencontre une vigie destinée à l’observation des baleines. Cette petite cabane permet de guider les bateaux qui sont en sortie à la recherche de ce mammifère. Et bien évidemment, nous profitons également des différents points de vue sur la ville. Le cadre est vraiment somptueux…  C’est incroyable la diversité des paysages que nous avons pu voir durant ces quelques heures ressourçantes de marche.

L'intérieur de la caldeira du Monte Brasil est utilisé par l'armée américaine comme terrain d'entraînement aux tirs
L’intérieur de la caldeira du Monte Brasil est utilisé par l’armée américaine comme terrain d’entraînement aux tirs
La ville d'Angra depuis le Monte Brasil
La ville d’Angra depuis le Monte Brasil
Des vestiges du fort de Monte Brasil
Des vestiges du fort de Monte Brasil
Une vigie d'observation de baleines comme on en trouve souvent aux Açores
Une vigie d’observation de baleines comme on en trouve souvent aux Açores
À l'intérieur de la vigie, une petite fenêtre permet de poser notre regard sur l'horizon
À l’intérieur de la vigie, une petite fenêtre permet de poser notre regard sur l’horizon

C’est bien beau tout ça mais de 1, on a plus de jambes, de 2 on aimerait rentrer et de 3 on a faim !

Pour rentrer, nous faisons une superbe rencontre en auto-stop. La personne qui nous prend est un portugais du continent et qui a passé quelques années en France. Donc c’est super, il parle français ! Il est venu s’installer à Terceira cette année, afin de se marier ! Il nous a déposé pile poil devant notre porte… Portugal, je vous aime…

Ce soir on se fait plaisir, on va dans le restaurant le plus gastronomique de la ville ! (c’est à dire que les prix sont similaires à un restaurant classique en France hehe) Nous avons été aussi bien nourris que servi ! À Terceira, le bœuf est roi (et excellent) ! Alors on en profite avec de magnifiques steak-frites !

Après nous être bien tendu la peau du bidou, nous rejoignons Pedro, le fils d’Emidío, dans un bar à Praia (on rigole toujours bien avec lui !). Un agréable moment dans cette atmosphère très typique des nuits de Praia ! C’est sur ces belles paroles que s’achève notre journée où une bonne nuit de sommeil est bien méritée ! Et je suis sûre que demain, ça sera encore mieux !

[+ Une demi-journée bonus – Terceira vers Graciosa – Açores]

Cette journée aurait pu ressembler à une simple journée de transition entre deux îles : quitter le logement, prendre le bateau, s’installer dans le nouveau logement et fini. Mais on aurait dû s’en douter, à l’image du premier jour à Terceira qui était aussi un jour fou pour une journée de transition.

Nous quittons donc le logement en direction du port de Praia. Nous essayons de faire un peu d’auto-stop, mais personne ne s’arrête en ce matin-là. Alors nous marchons. Et là, un motard nous klaxonne. Nous pensions que ce n’était pas pour nous, mais… C’est Emídio ! Il nous dit « ne bougez pas, je reviens avec ma voiture ». Dieu est avec nous ce n’est pas possible ! Ce genre de hasard dont on a du mal à y croire…

Et effectivement, 5 minutes plus tard, il est là avec son 4×4 Mercedes noir. Il en profite pour nous faire un dernier tour de Praia (nous avions visiblement le temps !) et nous ramène ensuite au port, et à l’heure s’il vous plaît ! Avant de nous laisser, il nous dit « Hé j’ai une sœur qui habite à Graciosa, attendez je lui passe un appel »… « Hé Gina, j’ai deux amis français qui arrivent par bateau à Graciosa, tu les cherches ? ». Je ne sais pas si dans ma vie je vais rencontrer des gens plus hospitaliers que les Portugais, en particulier les Açoréens… Mais c’est juste magnifique ! On en rigole, car nous n’y croyons pas, mais ça nous touche tellement…

Le trajet en bateau, lui, se devait d’être un plaisir. Mais c’était sans compter sur des circonstances exceptionnelles. La société de transport maritime des Açores a perdu un de ses bateaux lors d’un accident en janvier. Ils se devaient de le remplacer à temps pour la saison estivale. Alors ils en ont cherché un en Grèce… Un catamaran. Dans l’océan Atlantique. Alors non, ça ne marche pas aussi bien qu’en Méditérannée. Oui ça va vite et on gagne 30% de temps. Mais ça tangue. Beaucoup. Trop.

Lisez la suite, avec Graciosa en 3 jours.

9 commentaires sur “Açores : Terceira en 5 jours, notre voyage raconté jour par jour (1/6)”

  1. Super !
    Nous avons beaucoup de plaisir en partager notre petite ille avec vous ! Il y a encore beaucoup de choses a faire en Terceira , Graciosa. ..😉
    Emídio, Pedro, Marta e moi vous attendent !
    A propos , l’eau n’ est pas froide (23 – 24 °C )…🌡🏊.🏖
    Merci 😘

    1. Maria, quelle bonne surprise de voir ce commentaire de ta part !
      Merci pour tous ces mots, qui plus est en français. Cela me va droit au cœur.
      C’est sûr et certain que ce jour là à Biscoitos, l’eau était bien froide !

      Uma pequena frase que conheço em português :
      Uma viagem de mile miles debe começar pelo siempre primeiro passo.

  2. Mon jeuna ami,
    Tout à fait par hasard, en faisant une recherche, je suis tombé sur ton blog et sur tes « exploits » dans l’île qui m’a vu naître y a 74 ans… Je suis émerveillé par ton reportage écrit et photographique. Et, comme il va de soi, je dois te remercier et te félicité pour ces moments de bonheur que m’as procuré.
    En ce qui me concerne, je suis resté 38 sans sans retourner dans ma terre natale et, quand j’y suis arrivé, j’ai remarqué que avait bien changé… en bien je dois le dire.
    Sois remercier pour ce beau voyage à mes sources qui m’a fait tant de bien…
    J’y retourne en octobre prochain, peut-être pour la dernière fois.
    Merci encore.

    1. Alphonse,
      C’est bien la première fois que je reçois un commentaire qui me touche autant.
      Merci infiniment pour ton message. Je me sens honoré, et satisfait de mon article.
      Au plaisir de te revoir sur le blog,
      Victor

      1. Mon cher Victor,
        C’est la deuxième fois que je t’envoie un message concernant les Açores et plus particulièrement Terceira, l’île où je né.
        Je prépare activement « mon pèlerinage » aux sources, pour débout octobre. Cette fois-ci j’y vais avec deux couples d’amis français qui tenaient à connaître le pays où je suis né.
        Nous ferons, pendant les onze jours que nous allons y rester, quelques escapades dans les autres îles : S. Miguel, S. Jorge, Faial, Pico et peut-être Graciosa.
        Je dois t’avouer que je “rebouquine” tes commentaires pour mieux me guider, car les Açores je les ai quittés en 1964 (tu n’étais même pas encore né !) et n’y suis retourné que trois fois depuis ce temps.
        Je penserai bien à toi lors de ce prochain séjour, car je reste toujours impressionné par tes commentaires et informations très utiles, sur tes voyages dans l’archipel des anticyclones.
        Je te promets de te donner des nouvelles à mon retour.
        Alphonse Rocha

        1. Alphonse,
          Une fois de plus, je te remercie de m’écrire à travers mon blog.
          Je suis toujours aussi honoré de ta présence ici, et ton commentaire me fait chaud au cœur.
          Je te souhaite un excellent voyage aux Açores, à très vite !
          Victor

    1. Bonjour Tarral,
      C’est une excellente question. Je me suis laissé emporter cette soirée là et je n’ai aucune idée d’où se trouve le restaurant, ni de son nom.
      Au plaisir,
      Victor

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